J ·. ANTIGONE. CRÉON – La vie n'est pas ce que tu crois. C'est une eau que les jeunes gens laissent couler sans le savoir, entre leurs doigts ouverts. Ferme tes mains, ferme tes mains, vite. Retiens-la. Tu verras, cela deviendra une petite. chose dure et
Paroles de la chanson Le train de la vie par Gilbert Becaud Le train de la vie C'est un joli petit train qui te mène du berceau Jusqu'à la fin de la fin Il fait des "youp" des "bravos" des "Hou la la" Des "Pourquoi t'es pas venu" des "comment t'es déjà là" Chacun le prend Y'en a qui voyagent assis D'autres qui dorment debout C'est ça le train d'la vie, vive la vie Mais si tu manques la marche On n'en parle plus Le train de la vie C'est un petit train qui va Des montagnes de l'ennui Aux collines de la joie Il fait des "oui" des "peut-être" et puis des "non" Il fait le jour et la nuit Ça dépend de la station "Gare de triage. Attention départ" Oh les beaux wagons que voilà Si ça dépendait de moi J'les prends tous à la fois Attention tu vas rester sur le quai J'ai peur de me tromper de voie Chanteur, Pasteur, Avocat Mais le train n'attend pas Le train de la vie C'est un petit train qui fait des arrêts pipi au lit Des arrêts café au lait Il fait des "tiens" des "comme c'est curieux" des "Ah bon t'en es bien sûr" Des "vraiment je savais pas" Chacun le prend Y'en a qui voyagent assis D'autres qui dorment debout C'est ça le train d'la vie, vive la vie Mais si tu manques la marche On n'en parle plus Il fait pousser Des jolis ventres tout ronds Des"Oh le joli bébé... Oh le vilain moribond" Il fait des "oui" des "peut-être" et puis des "non" Il fait le jour, il fait la nuit Ça dépend de la station Terminus. Tout le monde descend Oh vraiment ce train va trop vite C'est une course poursuite A travers les années Attention il faut dégager les quais Les autres voyageurs sont là Ils te bousculent de joie Et le train n'attend pas Le train de la vie C'est un petit train qui va Des montagnes de l'ennui Aux collines de la joie Le train de la vie C'est un petit train tout bleu Qui te mène de l'ennui Jusqu'au pays du Bon Dieu. Paroles Pierre Philippon. Musique Gilbert Bécaud 1978 © 1978 Editions BMG
Letrain de la vieC'est un joli petit train qui te mène du berceauJusqu'à la fin de la finIl fait des "youp" des "bravos" des "Hou la la"Des "Pourquoi t'es p
Le professeur Axel Kahn quitte la présidence de la Ligue contre le Cancer, avait-on appris la semaine dernière, en raison de son état de santé. Invité ce lundi 17 mai sur France-Inter, le cancérologue s’est expliqué sur cette annonce – précisant rentrer à l’hôpital dans deux jours Je lutte contre le cancer, et il se trouve que la patrouille m’a rattrapé moi aussi, j’ai un cancer. Et par conséquent je vais mener maintenant deux combats un combat qui est personnel, totalement personnel, que je vais mener seul, c’est un combat honorable, un combat contre ma maladie. Mais puisqu’il me reste je ne sais pas combien de temps, mais un peu de temps, je vais essayer d’optimiser ce temps qui me reste. »Interrogé sur son état actuel, le médecin a répondu Etant moi-même cancérologue, le plus probable est que je sois moi-même en train de parcourir l’itinéraire final de ma vie. »La suite après la publicité C’est intéressant comme expérience on ne vit qu’une seule fois, puisque ensuite on est mort. Je me demandais quelle serait mon attitude en m’approchant de la mort voilà, je m’en approche, et je le vis. Je ne le fais pas en chantant, j’aime la vie. Mais je ne le fais pas non plus dans la terreur, je le fais avec détermination. C’est une période très importante de ma vie. J’ai souvent dit que personne n’est autre chose que ce qu’il fait imaginons qu’il me reste trois ou quatre semaines à pouvoir faire, mais alors le choix de ce que je fais, la manière dont je le fais, sont plus importants que jamais. » J’ai été intensément heureux » Chaque minute aujourd’hui est occupée », explique Axel Kahn, qui a raconté ses jours en famille à la campagne dernièrement, la beauté de la nature, et son au revoir à sa jument. Mort ou pas mort, j’ai été intensément heureux, et la communion entre moi et mes enfants, qui savaient que c’était une transmission, c’était magnifique, entre moi et ma compagne, avec qui je vis depuis si longtemps […]. »Axel Kahn L’ARN messager va nous permettre de lutter contre les cancers »Le médecin, qui ne croit en aucune vie après la mort, a noté qu’il y a peut-être le souvenir que vous pourrez garder de moi, et ça, c’est une forme d’immortalité ». Et il a indiqué vouloir faire du loup de Vigny dans la Mort du loup » son totem pour [ses] dernières semaines de vie », lisant ces cinq vers À voir ce que l’on fut sur terre et ce qu’on laisse, Seul, le silence est grand ; tout le reste est faiblesse. […] Fais énergiquement ta longue et lourde tâche Dans la voie où le sort a voulu t’appeler, Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler. » Sur son blog, Axel Kahn publie sa préface, écrite en août 2020, à son livre Et le Bien dans tout ça ? », paru le 10 mars 2021 éd. Stock. Il y raconte sa découverte de sa maladie. Alors, en un claquement de doigt, tout change ! Les projets antérieurs sont tous à reconsidérer[…]. Les motifs de mon engagement à la Ligue sont liés à cette familiarité, à mon désir de m’impliquer plus au soir de ma vie dans la coordination des défenses qui lui sont opposées, dans le soutien aux quelque quatre cent mille personnes qu’il agresse chaque année dans mon pays où naissent dans le même délai moins de sept-cent-cinquante mille bébés. Les images du brigand à l’attaque ne me sont pas étrangères. Un bref passage dans la cavité de l’électroaimant d’un appareil d’imagerie par résonance magnétique nucléaire, des clichés vite communiqués, l’affaire était entendue. » Tout humain se retourne en son soir sur son parcours de vie, espérant ne pas en être trop déçu, voire affligé. J’ai demandé que l’on grave sur ma pierre tombale “Sa devise était fais ce que dois. Sa vie durant, il s’y est efforcé”. Je ne ferai pas mentir cette devise dans mes dernières prestations d’acteur de mon existence. Allons-y, par conséquent, avec courage, curiosité et dans le sens du devoir. Non pas pour complaire à un Dieu dont j’ai cessé de faire l’hypothèse il y a soixante ans, mais parce que je me décevrais tant, sinon ! »LIRE AUSSI > Axel Kahn, marcheur allègre dans une France en sécession »La suite après la publicitéEt il conclut son texte, actualisé le 10 mai dernier Le temps étant compté, s’efforcer de faire de chacun de ses pas une action utile à ce qui vaut pour soi, utile aux combats menés, est un défi exaltant. Intéressant, ai-je dit, vraiment. C’est aussi un chemin que l’on parcourt seul, la marche solitaire ne me fait pas peur. Oscar Wilde disait vouloir faire de sa vie un chef-d’œuvre. Ce fut globalement un échec. Peut-on de sa mort faire un chef-d’œuvre ? Sans doute pas mais l’idée de le tenter m’effleure. Un chef-d’œuvre pour moi, bien entendu, pour moi seul. Plus qu’une vanité, je vois dans la folie d’un tel défi l’exigence de n’avoir jamais la mort comme seul projet. »
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Roman publié en 1865 tout d'abord en feuilleton dans Gil Blas puis en volume, la même roman retrace le parcours initiatique d'un jeune homme prêt à tout pour conquérir la capitale et réussir. Il mettra sept années à atteindre son but, accumulant les conquêtes féminines, instruments de son ascension PARTIECHAPITRE 1Le récit commence un 28 juin et ce chapitre s'étale sur une journée. Le personnage principal Georges Duroy est un ancien sous-officier récemment employé aux Chemins de fer du Nord. Il a peu d'argent et envie ceux qui peuvent profiter de la vie parisienne. Un soir, alors qu'il se promène dans les rues de Paris, il rencontre Forestier, un ancien ami, ex-camarade de régiment, qui est devenu rédacteur politique dans le journal "La vie française". Il lui donne une leçon de vie parisienne et lui demande pourquoi il n'essaierait pas le journalisme. Forestier constate que Duroy rencontre un certain succès auprès des femmes. Il l'invite à venir dîner chez lui pour lui faire rencontrer le directeur de son 2Georges Duroy se rend au dîner des Forestier. Il séduit Mme Walter, la femme du directeur du journal qui, conquise par ses souvenirs d'Afrique qu'il a racontés avec brio, lui demande de rédiger un article sur l'Algérie où il a vécu 28 mois. Il y rencontre aussi Mme Forestier, Mme de Marelle, une bourgeoise bohème et sa petite fille Laurine. Il est tout de suite intégré "Toutes les femmes avaient les yeux sur lui".CHAPITRE 3Duroy rencontre de terribles difficultés pour écrire l'article. Il en parle à son ami Forestier qui lui propose l'aide de sa femme, qui a un talent pour écrire des chroniques. Mme Forestier l'aide à écrire son premier article et le pousse à revoir Mme de Marelle. Georges ne sait comment la remercier. Le comte de Vaudrec se présente au domicile des Forestier, il serait un "ami intime". Georges se 4Lorsqu'il sort de l'appartement, il se sent triste. Puis, il se rend à la Vie Française et donne "son" article. Walter semble satisfait sans même lire l'article. Georges obtient une embauche régulière au journal. Mais il doit écrire la suite pour le lendemain, Georges est impatient de trouver son article dans le journal. Il ressent une joie immense et beaucoup de fierté. Il donne sa démission au bureau des chemins de fer. Il prend du bon temps puis se rend au journal où il sera reçu avec froideur, d'autant qu'il n'a pas apporté la suite de sa chronique. Puis, il suit Saint-Potin qui doit lui donner des conseils pour la pratique de son nouveau chez lui, il se met au travail mais sans succès. Il se présente de nouveau chez Mme Forestier pour demander de l'aide mais il est éconduit par son mari. Il produit finalement un article mais celui-ci n'est pas publié le lendemain. Il se consacre dorénavant à une autre forme de journalisme l'écriture de reportages payés à la ligne mais cela ne lui convient pas car cela rapporte peu d'argent.Le narrateur donne dans ce chapitre de nobreuses informations sur La Vie française le journal, le directeur, les journalistes, les tâches du 5Georges est frustré ils n'est pas assez riche et les portes des grands du monde lui sont fermées. Il souvient de l'invintation passée de Mme de Marelle et se rend chez elle. Il y est accueilli chaleureusement par la mère et la fille. Il est aussitôt réinvité. Mme de Marelle organise un dîner au restaurant avec le couple Forestier. Tous les quatre mangent bien et la conversation est grivoise. Mais Forestier est en retrait car il souffre de la poitrine. Au retour, alors qu'il raccompagne Mme de Marelle, Georges l'embrasse. Ils prennent rendez-vous pour le lendemain. Le surlendemain, ils sont amants. A partir de ce moment, elle lui rend visite quotidiennement dans son petit appartement. Mais un jour, elle est prise à parti par des voisins qui l'humilient publiquement. Elle ne veut plus remettre les pieds chez Georges. Elle trouve un nouveau lieu de rendez-vous un appartement qu'elle s'occupe de louer. Elle le fait découvrir à Georges qui, dans un premier temps, se demande comment il va le payer. Mais bien vite, elle le rassure elle prend tout en continuent de se voir tous les jours et Mme de Marelle aime particulièrement fréquenter les lieux populaires. Un soir, alors qu'ils se rendent aux Folies Bergères, ils tombent sur Rachel, une maîtresse occasionnelle de Georges. Celui-ci fait mine de ne pas la reconnaître. L'autre, vexée, l'apostrophe en lui rappelant leur relation. Clotilde de Marellle est choquée que Georges ait pu utiliser son argent pour fréquenter la prostituée. Elle abandonne Georges après l'avoir traité de cochon à plusieurs reprises. CHAPITRE 6Le lendemain, il se réveille sonné. Il tente de trouver du réconfort auprès de Rachel mais elle l'éconduit. Au journal, Forestier se montre désagréable et cinglant avec lui. Pour se venger, il décide de le faire cocu et se rend chez Mme Foresitier. Mais celle-ci le remet rapidement à sa place elle ne sera jamais sa maîtresse. En revanche, elle le conseille s'il veut réussir en lui recommandant de rendre visite à Mme Walter même si là non plus, il ne sera pas question de mariage. Comme il n'a pas été invité, il lui envoie un panier de poires qu'il a acheté près de chez lui et qu'il lui présente comme fraîchement arrivée de Normandie. En retour, il reçoit une samedi suivant, il se rend chez les Walter qui logent dans une belle demeure et où les conversations littéraires vont bon train. Dans un premier temps, il n'ose prendre la parole puis il finit par donner un avis original et remarqué sur les soir-là, il se réconcilie avec Rachel. Le lendemain, il est nommé chef des échos et invité à dîner chez Mme Walter. Au journal, il remplace M. Boisrenard, jugé consciencieux mais trop honnête et manquant de "maîtrise et de chic".Il s'installe à son nouveau bureau. Forestier est de plus en plus se dit qu'il doit changer de logement et se répète qu'il doit écrire à ses parents. Il se sent un autre homme et repousse les prostituées avec d'un dîner chez les Walter, il retrouve Clotilde et tous deux renouent. Il discute aussi longuement avec Norbert de Varennes au sujet de la mort. L'autre lui décrit sa vision pessimiste du lendemain, Clotilde décide de le présenter à son mari lors d'un dîner qu'elle veut organiser avec les Forestier. Charles est de plus en plus souffrant. Mme de Marelle indique à Georges que Mme Forestier va sûrement se remarier si son mari décède. Plus tard, Georges fait ses adieux au couple Forestier qui part à Nice. Il réafirme son attachement à Mme Forestier. CHAPITRE 7Duroy est vivement attaqué par un chroniqueur du journal concurrent "La Plume". Il n'a d'autre choix que de le combattre en duel. La nuit précédent cet affrontement, il est terrorisé mais finalement le moment venu, chacun tire sans toucher l'autre. L'affaire est est bouleversée quand elle apprend cet épisode et se montre très aimante. Il lui demande s'il peut occuper à plein temps l'appartement dans lequel ils se retrouvent, elle accepte après quelques réticences croyant qu'il risque de l'y tromper. Georges reste assez détaché "C'est une bien gentille maîtresse, je serai rudement bête de la lâcher". CHAPITRE 8Georges fréquente régulièrement Clotilde et la couple qu'elle forme avec son reçoit une lettre de Madeleine Forestier qui lui demande de venir l'assister car son mari est en train de vivre ses derniers moments. Georges prend le train le lendemain pour trouve Forestier très diminué, désagréable avec sa femme et obsédé par l'idée de sa mort. A la fin de la première journée, Georges souhaite repartir, ne supportant pas tout ce malheur. Mais finalement, il se résigne et reste. Le lendemain, Charles va beaucoup mieux et tous trois font une longue balade dehors. Le soir, il est cependant pris d'une quinte de toux et le médecin diagnostique le début de l'agonie. On fait venir le prêtre. Forestier meurt après avoir crié sa volonté de ne pas mourir. Georges et Madeleine se retrouvent de la veillée du corps, Georges pense à la mort, puis se met à contempler Madeleine. L'idée de la conquérir lui vient. Il lui dit qu'il est prêt à l'épouser même s'il est conscient que ce n'est ni le lieu, ni le moment de lui faire cette veille de l'enterrement, elle lui précise sa conception du mariage pour elle, c'est une association qui ne doit pas entraver sa liberté. Le lendemain du mariage, il quitte Cannes pour rejoindre 7Duroy est vivement attaqué par un chroniqueur du journal concurrent "La Plume". Il n'a d'autre choix que de le combattre en duel. La nuit précédent cet affrontement, il est terrorisé mais finalement le moment venu, chacun tire sans toucher l'autre. L'affaire est est bouleversée quand elle apprend cet épisode et se montre très aimante. Il lui demande s'il peut occuper à plein temps l'appartement dans lequel ils se retrouvent, elle accepte après quelques réticences croyant qu'il risque de l'y tromper. Georges reste assez détaché "C'est une bien gentille maîtresse, je serai rudement bête de la lâcher".Chapitre 8Georges fréquente régulièrement Clotilde et la couple qu'elle forme avec son reçoit une lettre de Madeleine Forestier qui lui demande de venir l'assister car son mari est en train de vivre ses derniers moments. Georges prend le train le lendemain pour trouve Forestier très diminué, désagréable avec sa femme et obsédé par l'idée de sa mort. A la fin de la première journée, Georges souhaite repartir, ne supportant pas tout ce malheur. Mais finalement, il se résigne et reste. Le lendemain, Charles va beaucoup mieux et tous trois font une longue balade dehors. Le soir, il est cependant pris d'une quinte de toux et le médecin diagnostique le début de l'agonie. On fait venir le prêtre. Forestier meurt après avoir crié sa volonté de ne pas mourir. Georges et Madeleine se retrouvent de la veillée du corps, Georges pense à la mort, puis se met à contempler Madeleine. L'idée de la conquérir lui vient. Il lui dit qu'il est prêt à l'épouser même s'il est conscient que ce n'est ni le lieu, ni le moment de lui faire cette veille de l'enterrement, elle lui précise sa conception du mariage pour elle, c'est une association qui ne doit pas entraver sa liberté. Le lendemain du mariage, il quitte Cannes pour rejoindre PARTIEChapitre 1Il lui rend visite régulièrement et un jour, elle lui annonce la date du mariage elle veut qu'il prévienne Clotilde et rencontrer ses parents car il ne doit pas avoir honte d'eux. Elle lui fait aussi part d'épouser un homme anobli et elle lui demande s'il peut modifier son nom. Il va devenir Monsieur Georges du Roy de Cantel transformation de Canteleu, sa bourgade natale. Une fierté l'envahit. Puis il prévient Clotilde qui s'effondre. Elle le laisse en lui disant qu'il a fait "le bon choix".Georges et Madeleine s'unissent sans cérémonie religieuse et discrètement. Puis, ils quittent Paris pour la Normandie. Dans le train, ils sont d'abord mal à l'aise, la jeune femme se montre froide et calculatrice. Peu à peu, l'atmosphère se détend et ils s'étreignent rapidement. La femme reste réservée face à l'emportement de arrivent chez les parents de Georges, les mariés se sentent mieux Georges est heureux de retrouver ses racines. Cependant, Madeleine est rapidement mal à l'aise face aux manières et au mode de vie rustiques. Elle précipite leur départ. Les parents sont surpris par ce départ 2Alors que Georges rentre chez lui avec un bouquet de roses pour sa femme, il apprend que Vaudrec est invité à dîner comme tous les lundis. Désappointé, il passe finalement une bonne soirée. Le couple se met au travail après le départ du conte il s'agit d'écrire un article en rapport avec les événements au Maroc. Cet article à teneur politique et polémique lui assure la célébrité. Madeleine, de son côté, fréquente aussi les grands de ce monde qui lui rendent de nombreuses visites. Parmi eux, Laroche-Mathieu vise le porte-feuille des affaires étrangères, c'est aussi l'actionnaire principal du groupe marche sur les traces de Forestier, à tel point que ses collègues l'appellent Forestier car leurs articles se ressemblent beaucoup. Georges en nourrit une grande haine contre son ancien ami et se met à faire sans cesse allusion à lui auprès de Madeleine en employant un ton qu'un soir, il se promène avec sa femme au Bois de Boulogne, il lui demande si elle a trompé Forestier. Elle refuse de lui répondre, mais il a la conviction qu'elle l'a fait. Il décide de ne plus penser qu'à lui même et de n'être motivé que par sa seule volonté de 3Alors qu'il rentre chez lui, il tombe sur Mme Walter et Clotilde. Madeleine lui dit que les filles Walter auraient pu être un bon parti pour lui. Le soir, il repense avec nostalgie à Clotilde et décide de lui rendre visite le lendemain. A la suite de cette rencontre, ils passe chercher Mme Walter et ses filles pour aller chez Rival assister à un assaut dans la salle d'armes. Il trouve la mère séduisante. De nombreuse personnalités sont présentes. Il s'agit d'une fête de bienfaisance. Il réalise qu'il plaît à Mme Walter. Il est heureux de son succès auprès des relations se tendent entre Georges et Madeleine. Il arrête d'évoquer Charles en l'appelant ce "cocu de Forestier". Parallèlement, il s'applique à séduire Mme Walter. Dans un premier temps, elle résiste mais cela est plus formel que sincère. Après avoir refusé l'invitation dans un premier temps, elle se présente à un diner avec d'autres amis chez Georges. Il reçoit toutes les femmes qu'il a séduites mais il porte une attention particulière à Mme Walter. Il décide de la raccompagner et lui fait une grande déclaration d'amour. Il obtient d'elle un rendez-vous pour le lendemain dans l'église de la Madeleine. Il raccompagne ensuite 4Georges attend Virginie Walter dans l'église. Lorsqu'elle arrive, il lui déclare à nouveau son amour. Elle finit par avouer qu'elle l'aime aussi. Mais restée seule, elle est dévorée par le remords et demande au prêtre de la confesser de toute urgence. Puis, elle quitte l'église après avoir retrouvé Georges et demandé de ne plus la voir en tête à tête. Il se rend ensuite au journal. Walter l'appelle Bel Ami. Il règne une grande effervescence le ministère vient de tomber. Georges rédige un article à ce sujet. Il reçoit un billet anonyme qui lui donne rendez-vous le lendemain. Il comprend que son auteur est Virginie. Le lendemain, elle se donne à 5L'influence politique du journal grandit. Du Roy travaille pour servir les ambitions politiques des grands de ce s'est lassé de Mme Walter et l'a quittée. Elle était trop envahissante. Un jour, elle lui envoie un billet pour lui fixer un rendez-vous. A cette occasion, il apprend qu'elle peut lui faire gagner beaucoup d'argent s'il participe à une opération menée en secret par Walter. Il accepte. Il retrouve ensuite Clotilde et lui donne la même information pour son mari afin qu'il profite aussi de cette aubaine. Mais celle-ci découvre les cheveux d'une autre femme sur son veston ce sont ceux de Virginie qui avait pris soin de les placer sur les boutons de la veste de son ancien amant lors de leur précédent rendez-vous. Elle le griffe puis s'enfuit. Georges décide de se venger il se met à détester meurt d'une crise de 6Vaudrec a légué toute sa fortune à Madeleine. Georges en est humilié et lui demande de partager pour moitié la somme sinon il refusera qu'elle touche l'héritage. Elle accepte en se montrant peu préoccupée par l'argent. Pour leur entourage, il s'agit de dire qu'ils ont hérité ensemble. Les tensions entre eux s'apaisent et ils retrouvent une complicité en dépensant l'argent qu'ils viennent de 7La conquête du Maroc est accomplie et Walter est devenu l'un des "maîtres du monde". Il s'installe dans un nouveau domicile très luxueux et achète un des tableaux les plus prisés du moment. Il le place chez lui et organise une soirée sur invitation pour parader. Du Roy refuse dans un premier temps puis accepte. C'est une très grande réception qui réunit le tout Paris. Il y séduit Suzanne Walter et se dit qu'elle serait décidément un bon parti. Elle s'engage à le tenir informé des demandes en mariage dont elle ferait l'objet. Pendant ce temps, sa femme ne quitte pas le ministre Laroche-Mathieu avec qui elle passe la plus grande partie de la Walter se consume de jalousie et reproche sa cruauté à Georges. Il lui impose une relation amicale si elle souhaite continuer à le retour de cette soirée, Madeleine apprend à Georges que Laroche lui a fait obtenir la Légion d'honneur. Georges estime que le ministre ne fait que payer sa dette à son égard et qu'il lui doit encore beaucoup. Ils dînent ensuite chez les 8Georges fréquente la maison Walter régulièrement. La sœur de Suzanne va bientôt se marier. Il fait une déclaration d'amour à Suzanne et lui demande de refuser toute demande en mariage et de lui faire il organise une opération policière pour faire constater l'adultère de sa femme en flagrant délit. Il y parvient en la surprenant un soir avec le ministre. Il se rend ensuite à La Vie Française ou il annonce à Walter l'adultère et la chute de Laroche-Mathieu qui en découle. Walter ne peut s'empêcher d'éprouver une certaine admiration pour 9Le divorce est prononcé. Lors d'une sortie pour aller déjeuner à Saint-Germain organisée par les Walter à laquelle Georges participe, il expose son plan à Suzanne il va l'enlever et forcer ainsi ses parents à accepter le mariage. Préalablement, la jeune fille aura demandé l'autorisation de l'épouser, mais Georges sait qu'ils refuseront chacun ayant ses propres raisons.Le plan fonctionne et Mme Walter est effondrée, terrassée par la douleur. Son mari lui reproche d'ailleurs d'être victime, comme nombre de femmes, du charme de nouveau couple rentre à 10Clotilde reproche à Georges d'épouser Suzanne "Comme tu es roué et dangereux, toi!". Elle est folle de rage et pour la faire taire elle l'accuse d'avoir couché avec Suzanne, il la frappe. Il décide de ne plus revenir dans leur appartement immense mariage s'organise c'est un événement à Paris. Le succès de Georges est immense. Tout laisse supposer que sa relation avec Clotilde n'est pas terminée et qu'il va devenir député.
Javais envie de fermer les yeux, De ne plus voir, de ne plus accompagner, J’ai pris l’habitude, les mêmes scènes de la vie, Les mêmes tragédies, J’attendais juste mon arrêt, Je restais patient, j’attendais, J’attends toujours mon arrêt, Et pendant ce temps-là, Le train de la vie continue sa traversée,
Sciences Passeur de sciences Publié le 30 septembre 2015 à 19h01 Temps de Lecture 4 min. Par ses fables, Jean de La Fontaine avait pour ambition de se servir "d'animaux pour instruire les hommes". La fable qui ouvre son premier recueil est la célébrissime historiette de La cigale et la fourmi, inspirée d'Esope. Si l'écrivain grec montre, dans son texte, les fourmis en train de s'activer – elles font sécher du grain –, son lointain successeur français ne se donne même pas cette peine et tient pour acquise, tout en la renforçant, l'image de la fourmi travailleuse. Cette image a pris une telle force que, dans les définitions du dictionnaire une fourmi peut désigner une personne laborieuse et une fourmilière un lieu où s'affairent un grand nombre d'humains. On a d'ailleurs attribué le succès écologique des insectes sociaux abeilles, fourmis, termites... à la division du travail et à la spécialisation des individus qu'ils mettent en place, un mode d'organisation dont Homo sapiens s'est inspiré dans bien des domaines, que ce soit l'industrie, l'informatique, la robotique ou la logistique. Pourtant, tout cela pourrait bien être bâti sur un mythe car fourmis et travail ne seraient pas si synonymes que cela, si l'on en croit plusieurs études dont la dernière en date vient de paraître dans le numéro de septembre de la revue Behavioral Ecology and Sociobiology. Biologistes à l'université d'Arizona, les auteurs de cet article sont partis du constat, posé par plusieurs travaux antérieurs, disant que, dans des fourmilières étudiées, environ la moitié des individus semblaient inactifs. Ils ont donc voulu vérifier si c'était bien le cas et tester plusieurs hypothèses pouvant expliquer cette "oisiveté" comme par exemple un besoin de repos imposé par l'horloge interne ou un excès de travail. Pour ce faire, ces chercheurs sont allés sur le terrain, près de Tucson Arizona, collecter cinq petites colonies de Temnothorax rugatulus, une fourmi nord-américaine, et les ont installées dans des nids artificiels imitant les fissures de rochers que cette espèce affectionne comme habitat. Mais au lieu d'être complètement entourés de roche, les insectes vivaient sous une plaque de verre, afin que l'on puisse les observer. Les fourmis avaient à leur disposition eau, nourriture mais aussi ces grains de sable qu'elles utilisent pour construire des murs dans leurs colonies. Comme il fallait pouvoir identifier chaque insecte pour analyser son comportement, les chercheurs ont patiemment déposé sur toutes les fourmis une combinaison de quatre points de peinture – un sur la tête, un sur le thorax et deux sur l'abdomen – quelques jours avant que ne commence l'expérience. Celle-ci a consisté à filmer les cinq colonies non pas en continu mais sur dix-huit épisodes de cinq minutes chacun, six par jour pendant trois jours eux-mêmes répartis sur une période de trois semaines. Enregistrer les images était évidemment la partie la plus aisée de l'histoire. Le casse-tête a débuté après, lorsqu'il a fallu analyser, pour chaque individu, la totalité de ces vidéos, un vrai travail... de fourmi. Les observateurs avaient pour mission de noter toutes les activités que les insectes entreprenaient, de l'aménagement du nid aux soins apportés aux œufs/larves en passant par l'approvisionnement à l'extérieur, la toilette personnelle ou celle des congénères, ou encore cette activité particulière qu'est la trophallaxie, qui consiste à régurgiter une partie de la nourriture ingérée dans ce que les entomologistes nomment le "jabot social", sorte de second estomac qui sert de garde-manger pour les fourmis trop occupées qui n'ont pas le temps d'aller se sustenter. Et bien sûr, les chercheurs enregistraient toutes les périodes d'inactivité. Sur les 225 insectes suivis, quatre grandes catégories sont apparues celle des puéricultrices 34 fourmis, celle des ouvrières travaillant hors du nid 26, celle des généralistes faisant un peu de tout 62 et enfin celle des oisives 103 ! ne faisant rien de leur temps ou presque, quelle que fût la période du jour ou de la nuit où on les observait. Pour les auteurs de cet article, force est de constater que rien, ni le besoin de se reposer ni un rythme circadien, ne semble justifier cette inactivité quasi permanente. Les fourmis qui travaillent font ce qu'elles ont à faire, quel que soit le temps que cela prendra et ne sont pas relayées par les autres pas de trois-huit chez elles. Les auteurs reconnaissent que trois semaines d'observation ne sont peut-être pas suffisantes pour identifier une fonction mystérieuse qui serait mal comprise par les entomologistes. Interrogé par le New Scientist, Tomer Czaczkes université de Ratisbonne a ainsi émis l'idée que ces fourmis puissent être une sorte d'armée de réservistes, attendant que l'on ait besoin d'elles soit pour défendre la colonie, soit pour aller faire une razzia d'esclaves dans une autre fourmilière... Daniel Charbonneau, un des deux auteurs de l'étude avec Anna Dornhaus, semble pencher pour d'autres hypothèses. Les fourmis oisives ayant moins d'interactions avec les autres, elles pourraient tout simplement ne pas être au courant que du travail les attend ou, plus subtil, faire en sorte... de l'éviter. Dans un second article paru dans le numéro d'octobre du Journal of Bioeconomics, Daniel Charbonneau et Anna Dornhaus se demandent ainsi si la paresse, ou du moins le fait qu'une fraction de la population choisisse l'inactivité, n'est pas la conséquence naturelle d'une organisation du travail complexe. L'oisiveté pourrait donc en fin de compte être une activité comme une autre... Quoi qu'il en soit, ces deux chercheurs, en démolissant le mythe de la fourmi laborieuse, soulignent que ce résultat implique que toutes les études d'entomologie s'intéressant aux tâches "actives" sont biaisées puisqu'elles oublient que près de la moitié de la population s'adonne à une spécialité importante le farniente. Pierre Barthélémy suivez-moi ici sur Twitter ou bien là sur Facebook Post-scriptum sans rapport avec le sujet ce jeudi 1er octobre à 18h30 je parlerai de science improbable au Musée des arts et métiers, à Paris. Renseignements et inscriptions ici. Pierre Barthélémy Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Découvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois ordinateur, téléphone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. 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Letrain de la vie – Jean d’Ormesson À la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos parents. Et on croit qu’ils voyageront toujours avec nous. Pourtant, à une station, nos parents descendront du train, nous laissant seuls continuer
Dans les méandres de la ligne Marseille-Toulon, en cette clémente nuit hivernale, on tombe nez à nez avec le monstre, au sortir d'un tunnel. Nimbé dans la lumière de ses phares qui éclairent une cohorte d'ouvriers, le train-usine» est à l'oeuvre. Le long convoi soulève la voie, prélève dans un fracas poussiéreux des tonnes d'ancien ballast, dépose les vieux rails et leurs très nombreuses traverses de béton, rangées dans des wagons vides telles des allumettes dans leur boîte. Puis commence l'opération inverse des traverses et rails neufs sont posés, à raison de 800 mètres par nuit. Il faut faire vite demain à l'aube, il faudra rendre la voie», pour que puissent y rouler - à vitesse réduite - les 140 TER et TGV quotidiens lancés en direction de Toulon ou avril, ce sont ainsi 40 kilomètres de voie qui seront entièrement renouvelés, sur ce chantier itinérant qui ne mobilise pas moins de 500 personnes. Une cadence cinq à six fois plus rapide que des travaux aux moyens traditionnels, sans l'aide de cet énorme engin polyvalent. Comme tout matériel, la voie vieillit. Le rail a une durée de vie maximale de cinquante ans, mais le ballast et les traverses, de vingt-cinq ou trente ans. Si on ne les renouvelle pas aujourd'hui, il peut y avoir un impact sur les circulations, par abaissement de la vitesse des trains. Le chantier améliore donc la régularité de la ligne», souligne Jacques Frossard, directeur territorial de SNCF Réseau pour la région PACA. Comme sur la moitié des innombrables chantiers en cours, l'entreprise publique et ses sous-traitants ont choisi de travailler de nuit, pour limiter les perturbations de la circulation, quitte à troubler le sommeil des gare de Rennes, c'est un chantier d'un tout autre type qui arrive à son terme. Dans quelques semaines, l'antique table de déclenchement mécanique», livrée en 1941 - le dernier équipement du genre en France -, sera mise au rebut. Ce superbe agencement de câbles et de lourdes barres métalliques, qui s'anime avec un bruit sec chaque fois qu'un aiguillage est actionné par un agent, sera remplacé par une nouvelle tour de contrôle» digitale. Un investissement de 130 millions d'euros, en incluant des voies et quais supplémentaires. Postés devant huit à dix écrans, les agents surveilleront les aiguillages, les panneaux de signalisation et les circuits de voie des quelque 450 trains qui se croisent ici quotidiennement. Ce n'est pas de la simple régénération de matériel, ces nouveaux outils permettent d'augmenter la fréquence des trains sur l'axe Rennes-Nantes, avec un système de cadencement horaire», selon Eric Le Quéau, directeur d'opérations de la CCR Commande centralisée du réseau bretonne. À terme, l'Hexagone comptera ainsi 16 zones CCR» de ce type, dont la moitié est déjà en Marly-le-Roi, à l'ouest de la capitale. Tandis que leur train quotidien franchit le vénérable viaduc édifié en 1884, les usagers de la ligne L du Transilien peuvent déjà observer, sur l'un des flancs du pont, le nouveau tablier long de 280 mètres qui attend de se substituer à l'ancien. Juché sur des plates-formes provisoires au-dessus d'une tranquille zone pavillonnaire, il sera, au prix d'une interruption de trafic de sept semaines, l'été prochain, ripé» à la place du premier, sur les piliers d'origine, par un savant système de câbles et vérins. Un chantier spectaculaire, qui vise à réduire les nuisances sonores des nouvelles rames de Transilien. D'un coût de 65 millions, intégralement assuré par SNCF Réseau, la délicate opération prendra au total deux ans et demi. En région parisienne toujours, autre opération d'envergure le changement de toutes les caténaires de la ligne C du RER, entre Paris et Brétigny Essonne, a déjà commencé et s'étalera jusqu'en 2024. Pas du luxe la caténaire d'origine, véritable doyenne nationale, date de 1927. Au total, 540 kilomètres de câbles et plus de 2000 poteaux à démonter et remonter sur cet axe stratégique, pour installer un matériel plus endurant aux changements de température. Un marché de 277 millions d'euros, sous-traité à un groupement 600 chantiers par an Voies, ponts, caténaires, aiguillages à renouveler des travaux comme ceux-ci, la carte des ingénieurs de la SNCF en regorge. Négligé depuis les années 80 au profit du roi-TGV, le tentaculaire réseau de l'opérateur national -29000 kilomètres de lignes voyant passer 15000 trains par jour - craque de toutes parts. Même les sections critiques ont une durée de vie bien trop élevée, qui peut atteindre cinquante ans contre une préconisation de vingt ans», observe un spécialiste. Les gigantesques pannes de la fin 2017, dans les gares parisiennes de Montparnasse, Saint-Lazare ou encore à Miramas Bouches-du-Rhône, avec leurs milliers de voyageurs en rade, ont symbolisé les fêlures d'un système usé jusqu'à la corde.À Montparnasse, nous avons augmenté la capacité du poste de télécommande, mais les deux incidents de l'an dernier, un court-circuit et un problème informatique, illustrent la difficulté à greffer des technologies d'aujourd'hui sur des systèmes d'hier, analyse Patrick Jeantet, le président de SNCF Réseau, le gestionnaire des infrastructures. Nous sommes une usine ouverte 24 heures sur 24, devant travailler sur des périodes extrêmement courtes, puisque les travaux sont faits sous exploitation. Cela étant, nous menons 1600 chantiers par an au total, et dans 98% des cas, tout se passe bien.»Le train, grande fierté tricolore, en a pourtant pris un coup en termes de benchmark international. Les experts du BCG ont défini un Rail Performance Index», pour comparer les réseaux européens, en compilant les données relatives au trafic, à la qualité de service et à la sécurité. Verdict la France, qui paradait à la seconde place sur 24 pays en 2012, a glissé au 4e rang deux ans plus tard, puis au 7e en 2017, derrière la Finlande, l'Autriche ou la Suède, la ponctualité et la sécurité laissant à désirer. L'Allemagne ou la Grande-Bretagne dépensent plus que nous et maintiennent leur rang. Remonter la pente demandera du temps et de la constance», estiment les spécialistes du cabinet de conseil. Tout ça était hautement prévisible. On a perdu beaucoup de temps et d'argent, déplore Gilles Savary, ex-député PS et fin connaisseur du ferroviaire. Longtemps, on a été pris par le clientélisme du TGV, avec des présidents de région faisant des caprices. On a mis 21 milliards pour privilégier les 300000 passagers par jour du TGV, alors qu'il y a 5 millions de passagers quotidiens devant être à l'heure au travail et n'ayant pas d'autre choix que le train!» Symbole de cette dégradation inavouée les 5300 kilomètres de lignes où la vitesse des trains a été réduite, par crainte du syndrome Brétigny» 1. La prise de conscience, pourtant, a bien eu lieu. Après deux audits successifs de l'École polytechnique de Lausanne, en 2005 puis en 2012, qui pointaient le délabrement galopant du réseau classique, un premier effort de remise à niveau a été acté en 2013 avec le grand plan de modernisation du réseau». Effort amplifié ensuite par le plus ambitieux contrat de performance», qui prévoit plus de 46 milliards d'investissements sur dix ans voir encadré ci-dessus. Pour rénover les voies classiques, l'État s'est engagé, fin février, sur 3,6 milliards d'euros par an sur dix ans. C'est 50% de plus que sur les dix dernières années», précise Patrick les rangs du gouvernement, un seul mot d'ordre Priorité aux trains du quotidien». Pour la première fois, l'entreprise ferroviaire dispose d'une visibilité sur le long terme, qui lui permet de programmer ses chantiers de maintenance, de massifier» ses achats et de passer des appels d'offres auprès de partenaires privés. Renoncer aux projets pharaoniques, redresser la ponctualité à coups de milliards, certes. Mais à force d'avoir laissé se dégrader la situation pendant trente ans, peut-on encore vraiment rajeunir le réseau, dont la perte de substance semble irréversible? L'inflexion s'est déjà produite depuis un an, mais cela devrait encore prendre dix ans avant d'améliorer vraiment les choses», selon Patrick Jeantet, les yeux rivés sur son baromètre technique, nommé Indice de consistance des voies» ICV. Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faudra pas continuer après ces dix ans nous sommes dans une opération de longue haleine. Il faudra être tenace.»Comment arbitrer au quotidien, alors que les besoins fusent de toutes parts? Les priorités se portent sur les zones les plus fréquentées, détaille Matthieu Chabanel, directeur général adjoint de SNCF Réseau, en charge de la maintenance et des travaux. La moitié des crédits pour le renouvellement des voies, la moitié pour les ouvrages d'art, les caténaires et la signalisation.» Quant aux plus petites lignes, très fragiles économiquement les 4000 kilomètres de rail où circulent moins de 10 trains quotidiens, elles sont plus que jamais tenues à bout de bras par l'État et les régions, censés investir également 12 milliards en travaux de maintenance dans le cadre des contrats de plan. Le grand casse-tête des ingénieurs-cheminots insérer les indispensables travaux sans faire dérailler le système, alors que - pas de chance pour la SNCF -, le trafic augmente sur tous les segments! L'an dernier, la hausse de fréquentation a atteint 10% pour le TGV, 8% pour les Intercités ex-Corail, 4,6% pour les TER, tandis que le Transilien explose comme jamais avec son 1,2 milliard d'usagers annuels +3,2%... Pour gommer la dégradation du service, chaque chantier relève du cas par cas souvent travailler de nuit, malgré un coût plus élevé, tout en laissant les trains circuler sur la voie opposée. Parfois stopper le trafic pendant de grands week-ends ou les vacances d'été. Sur la ligne Brest-Quimper tout juste remise à neuf, il a fallu tout arrêter pendant un an et prévoir des cars de substitution. Une solution que n'aiment pas les clients, ni les régions», admet un cadre de la de ce coup de fouet donné au réseau la montée en régime des suites rapides», l'autre nom des trains-usines. Grâce à ces convois spécialisés appartenant à des groupements privés, la SNCF peut renouveler intégralement 1000 km de voies au minimum par an, contre 500 pendant les années de basses eaux. L'entreprise mobilise désormais quatre de ces convois tout-en-un», dont un réservé au réseau francilien. Le montant de ces marchés frôlera les 350 millions en 2019, contre 155 millions en 2012. Pour inciter les groupements désignés à investir dans du matériel moderne, la SNCF a passé des contrats plus longs, de sept ans, dont deux en option. L'objectif faire plus de volume avec de meilleurs équipements», selon Matthieu Chabanel. Punaisée au mur de ses services, la longue liste des chantiers retenus pour les prochains mois Carcassonne-Toulouse, Blois-Tours, Lyon-Chambéry, Valence-Grenoble, Nîmes-Montpellier, Reims-Charleville-Mézières, etc. L'effort est réel on est déjà à 2,7 milliards par an pour la régénération du réseau, c'est très bien. Mais de l'aveu même de la SNCF, il manque 500 millions pour le maintenir vraiment, et si l'on veut baisser l'âge moyen des installations de 30 à 20 ans, il faudrait 1 milliard de plus», estime Bruno Gazeau, président de la Fnaut Fédération nationale des associations d'usagers des transports. Sauf qu'il y a des limites physiques à l'exercice, compte tenu de la saturation des lignes En Île-de-France, on est à 800 millions d'euros cette année pour le renouvellement, sur un total national de 2,7 milliards, alors que cette région représente seulement 10% du réseau. C'est là qu'on a crû le plus vite, en doublant l'enveloppe. C'est difficile de faire beaucoup plus», ajoute Matthieu limite aux investissements, financière celle-là l'endettement de SNCF Réseau, qui frôle les 47 milliards et devrait culminer à 63 milliards à horizon 2026. Certes, la société est mieux protégée que par le passé, depuis le décret sur la règle d'or», qui stipule que tout développement est financé par celui qui le demande - en clair, l'État ou les régions. Ceci permet d'arrêter de jouer au faussaire avant, on donnait des injonctions de maîtrise de l'endettement, tout en faisant financer des investissements sans retour. Ce qui était parfaitement hypocrite», selon Gilles Savary, à l'origine de ce récent dispositif. Mais la spirale est encore loin d'être vertueuse Hors budget de développement, notre déficit va croître encore de 2,1 milliards par an, dont 1,1 milliard de frais financiers», précise Patrick Jeantet, qui compte bien voir l'État faire un geste. Un de plus...Un programmed'investissementmassif46,2 milliards d'euros sur dix ans 2017-26, dont27,9 milliards pour le réseau structurant lignes à grande vitesse, Intercités12 milliards pour les lignes régionales et noeuds ferroviaires4,5 milliards pour la mise en conformité suppression de passages à niveau, accessibilité handicapés, etc.1,8 milliard pour les achats de bon usage du glyphosateLe premier consommateur de glyphosate en France n'est ni un gros céréalier de la Beauce, ni un grand vigneron du Languedoc, mais... SNCF Réseau. Le gestionnaire du réseau ferré désherbe ses voies avec le décrié produit phytosanitaire, ce qui lui coûte 30 millions d'euros par an. Il a donc suivi de près, comme les agriculteurs, le débat européen sur une possible interdiction, qui s'est finalement soldé sur une reconduction de trois ans du best-seller de Monsanto. Au total, avec les abords de voies, la SNCF doit entretenir 95000 hectares. Quel rapport entre le ballast et les mauvaises herbes? La sécurité. La végétation peut retenir l'eau et peut déformer le soubassement de la voie, les rails s'entretiennent au millimètre près. Avec un train de 17 tonnes circulant à 300 km/h, la moindre modification peut être fatale», alerte le think tank Fondation Concorde. La SNCF étudie des alternatives brûlage des mauvaises herbes, fauchage, pose de tissus textiles le long des voies. Elles sont synonymes de très faible vitesse d'application et d'explosion des coûts. NouvellessurveillancesLa surveillance des voies par des équipes à pied, c'est bientôt fini. Déjà, la SNCF ausculte les 2700 km de lignes à grande vitesse via un TGV reconverti, Iris 320. Roulant à la même vitesse qu'un TGV normal, cette rame très spéciale équipée de 150 capteurs et 20 caméras analyse la géométrie des voies. C'est de la maintenance prédictive. Nous ne sommes pas obligés de réparer tout de suite, il s'agit de suivre l'évolution des défauts», explique Patrick Jeantet, président de SNCF Réseau. Sur le même modèle, trois locomotives bardées de capteurs vont scruter le réseau classique, notamment les 15000 km de voies qui concentrent 90% de tout le trafic. L'objectif est d'éliminer les équipes à pied progressivement et de les remplacer par des capteurs, y compris installés sur des trains commerciaux classiques. Le but multiplier le nombre de données pour faire de la maintenance juste-à-temps», dit-il. Autre aide précieuse au plan technologique les drones. On les utilise pour de nombreuses tâches vérifier l'état des viaducs ferroviaires ou des parois rocheuses difficiles d'accès, traquer les arbres tombés sur les voies après une tempête. Ou encore collecter des données pour mesurer tous les scénarios de croisement des trains en gare.
Pendantce court ou long voyage. Il y aura de la peine de la joie et de l’amour. Les plus malheureux sècheront leurs larmes. En attendant la fin du voyage. Certains laisseront un grand vide. On ne sait pas à quelle station. Si je dois descendre et quitter mon siège. Je suis heureux d’avoir fait un long voyage avec toi.
Le Train De La VieLa vie est pareille a un trainChaque stations est une étapeCertains descendentD’autres stagnent au même endroitCe n’est qu’une question de choixDescendre de ce train est risquéMais il faut avancerVas, découvre, apprendTel un jeune arbre au printempsFait germer le fruit de ta penséeEt plus tardReviensD’un pat sur et certainTend ta mainPour transmettre ton savoirA celui qui voudra le recevoirSyllabation De L'ÉcritSyllabes Hyphénique Le Train De La Viela=vieest=pa=reille=a=un=train 7cha=que=sta=tions=est=uneé=tape 7cer=tains=des=cendent 4dautres=sta=gnent=au=mê=meen=droit 7ce=nest=quune=ques=tion=de=choix 7des=cendre=de=ce=train=est=ris=qué 8mais=il=faut=a=van=cer 6vas=dé=cou=vre=ap=prend 6tel=un=jeunear=bre=au=prin=temps 7fait=ger=mer=le=fruit=de=ta=pen=sée 9et=plus=tard 3re=viens 2dun=pat=sur=et=cer=tain 6tend=ta=main 3pour=trans=mettre=ton=sa=voir 6a=ce=lui=qui=vou=dra=le=re=ce=voir 10Phonétique Le Train De La Viela vi ε paʁεjə a œ̃ tʁɛ̃ʃakə stasjɔ̃z- εt- ynə etapəsεʁtɛ̃ desɑ̃dedotʁə- staɲe o mεmə ɑ̃dʁwasə nε kynə kεstjɔ̃ də ʃwadesɑ̃dʁə də sə tʁɛ̃ ε ʁiskemεz- il fo avɑ̃seva, dekuvʁə, apʁɑ̃tεl œ̃ ʒənə aʁbʁə o pʁɛ̃tɑ̃fε ʒεʁme lə fʁɥi də ta pɑ̃see plys taʁʁəvjɛ̃dœ̃ pa syʁ e sεʁtɛ̃tɑ̃ ta mɛ̃puʁ tʁɑ̃smεtʁə tɔ̃ savwaʁa səlɥi ki vudʁa lə ʁəsəvwaʁSyllabes Phonétique Le Train De La Viela=vi=ε=pa=ʁεjəa=œ̃=tʁɛ̃ 7ʃakə=sta=sjɔ̃=zε=ty=nəe=tapə 7sεʁ=tɛ̃=de=sɑ̃=de 5do=tʁəs=ta=ɲe=o=mεməɑ̃=dʁwa 7sə=nε=kynə=kεs=tjɔ̃=də=ʃwa 7de=sɑ̃dʁə=də=sə=tʁɛ̃=ε=ʁis=ke 8mε=zil=fo=a=vɑ̃=se 6va=de=ku=vʁə=a=pʁɑ̃ 6tεl=œ̃=ʒə=nəaʁbʁə=o=pʁɛ̃=tɑ̃ 7fε=ʒεʁ=me=lə=fʁɥidə=ta=pɑ̃se 7e=plys=taʁ 3ʁə=vj=ɛ̃ 3dœ̃=pa=syʁ=e=sεʁ=tɛ̃ 6tɑ̃=ta=mɛ̃ 3puʁ=tʁɑ̃s=mεtʁə=tɔ̃=sa=vwaʁ 6a=səl=ɥi=ki=vu=dʁalə=ʁə=sə=vwaʁ 9 Historique des Modifications Commentaire Sur La Poesie25/08/2016 2350CoburitcLe train de la vie , beaucoup de chansons sur ce sujet , le petit train des Rita l’une des plus belle. Jean-Pierre
Réécrivezle premier paragraphe à la 3e personne du pluriel, au féminin (« elles »). TRAVAIL D’ECRITURE (20 points) SUJET A : « Vivement la liberté, le train et Québec ! » : vous inventerez la suite de ce texte en décrivant la fin de la guerre et l’arrivée du personnage au Québec. Vous évoquerez ses sentiments et ses pensées
Train de mobilisés, 1914. Année scolaire 2018-2019 – Lycée Cassini de Clermont-de-l'OiseObjet d'étude Écriture poétique et quête du sens, du Moyen Age à nos jours Groupement de textes la Grande Guerre des poètes, entre révolte, mémoire et oubli Texte 3 Louis Aragon 1896-1966, La guerre et ce qui s'ensuivit » Le Roman inachevé, 1956Le poète se souvient des frères d'armes de son régiment qui a pris le train à la gare de Verberie dans l'Oise pour rejoindre le front. On part Dieu sait pour où ça tient du mauvais rêveOn glissera le long de la ligne de feuQuelque part ça commence à n'être plus du jeuLes bonshommes là-bas attendent la relève […]Et nous vers l'est à nouveau qui roulons VoyezLa cargaison de chair que notre marche entraîneVers le fade parfum qu'exhale les gangrènesAu long pourrissement des entonnoirs1 noyésTu n’en reviendras pas toi qui courais les fillesJeune homme dont j’ai vu battre le cœur à nuQuand j’ai déchiré ta chemise et toi non plusTu n’en reviendras pas vieux joueur de manille2Qu’un obus a coupé par le travers en deuxPour une fois qu’il avait un jeu du tonnerreEt toi le tatoué l’ancien LégionnaireTu survivras longtemps sans visage sans yeuxRoule au loin roule train des dernières lueursLes soldats assoupis que ta danse secoueLaissent pencher leur front et fléchissent le couCela sent le tabac la laine et la sueurComment vous regarder sans voir vos destinéesFiancés de la terre et promis des douleursLa veilleuse vous faite de la couleur des pleursVous bougez vaguement vos jambes condamnéesVous étirez vos bras vous retrouvez le jourArrêt brusque et quelqu’un crie Au jus là-dedansVous baillez Vous avez une bouche et des dentsEt le caporal chante Au pont de Minaucourt3Déjà la pierre pense où votre nom s’inscritDéjà vous n’êtes plus qu’un mot d’or sur nos placesDéjà le souvenir de vos amours s’effaceDéjà vous n’êtes plus que pour avoir cratères causés par l'explosion des jeu de chanson Au mont de Minaucourt » que la caporal chante est composée sur l'air fameux de Sous les ponts de Paris » paroles de Jean Rodot, musique de Vincent Scotto et célèbre les combats de 1915 au mont du Marson près de Minaucourt, dans la Marne. Ce lieu fut particulièrement meurtrier. C'est sur la commune de Minaucourt que se trouve actuellement la nécropole nationale où ont été inhumés 21319 soldats. Gare de Verberie, dans l'Oise. Début du XXe siècle. C'est de cette gare que Louis Aragon a pris le train avec son régiment pour aller se battre au front. LECTURE ANALYTIQUE 4 Introduction Je présente l'auteur Louis Aragon est un poète, romancier et journaliste français, né en 1897 à Paris et mort le 24 décembre 1982 dans cette même ville. Il est également connu pour son engagement et son soutien au Parti communiste français de 1927 jusqu'à sa mort. Avec André Breton, Tristan Tzara, Paul Éluard, Philippe Soupault, il fut l'un des animateurs du dadaïsme parisien et du surréalisme. À partir de la fin des années 1950, nombre de ses poèmes sont mis en musique et chantés par Léo Ferré ou Jean Ferrat, contribuant à porter son œuvre poétique à la connaissance d'un large public la première chanson tirée d'une œuvre d'Aragon date de 1953 ; composée et interprétée par Georges Brassens, elle reprend le poème Il n'y a pas d'amour heureux, paru dans La Diane française en 1944 mais adapté en la circonstance par le chanteur. Avec l'écrivaine Elsa Triolet, il a formé l'un des couples emblématiques de la littérature française du XXe est en deuxième année de médecine avec André Breton au Quatrième fiévreux » du Val-de-Grâce, le quartier des fous, où les deux carabins se sont liés à Philippe Soupault, quand il est mobilisé, à ce titre, comme brancardier, puis adjudant médecin auxiliaire. Sur le front, il fait l'expérience des chairs blessées, de la violence extrême de la Première Guerre mondiale, d'une horreur dont on ne revient jamais tout à fait mais qui réapparaîtra constamment dans son œuvre et qui est à l'origine de son engagement futur. Il reçoit la croix de présente son œuvre Dans Le Roman inachevé, l'écrivain se penche sur sa vie passée dans un recueil qui prend la forme d'une autobiographie poétique, où il pèse le poids des rêves et des souffrances, des amours, des déceptions et des échecs. Le mot roman » est à entendre ici au sens médiéval récit en vers français en roman et non en latin ; depuis le XIIe siècle, roman » se dit d' un récit en vers contant des aventures ».Je présente l'extrait choisi Dans ce poème, Aragon nous replonge à la fois dans le train qui emmène son régiment au front et au pied du monument aux morts sur lequel sont inscrits tous les noms de ses frères d'armes tombés au combat. L'émotion côtoie l'humour noir, et le poète est tiraillé entre les larmes et la révolte contre l’État et contre les officiers qui ont encouragé des massacres inutiles. On lit surtout une vraie complicité entre le poète survivant et ses amis morts au champ d'honneur. Problématique comment l'auteur parvient-il à rendre hommage à ses frères d'armes ? Annonce du plan Le texte se déploie en 3 mouvements Un destin tragiqueUne peinture morbide, polémique et grotesque de la guerre Un regard mélancolique envers ses frères d'armes Train de mobilisés, 1914, France. Un destin tragiquetout le poème repose sur un jeu d'analepses et de prolepses, entre visions du passé et visions du futur des soldats mis en scène comment vous regarder sans voir vos destinées »le poète est le voyant, sorte de Cassandre qui connaît le sort de ses camaradesle souvenir des camarades est intimement lié à leur mortla mort est omniprésentela mort touche tous les soldats jeune homme », ancien Légionnaire », vieux »la mort ne fait aucune distinction entre eux, quel que soit l'âge ou le rangla mort est présente même chez les vivants, quand le poète décrit l'attitude des soldats dans le train, qui font déjà penser à des morts laissent pencher leur front et fléchissent leur cou »l'allitération en [v] et l'assonance en [é] dans le vers déjà cité, le champ lexical de la vision, renforcent la dimension prophétique du poètele présent de narration nous replonge dans les souvenirs du poète on part », attendent », roulons », quelqu'un crie »le présent de description place le lecteur au milieu des soldats, dans le train qui les amène au front laissent pencher leur front et fléchissent le cou », cela sent le tabac », vous bougez vaguement », vous étirez vos bras vous retrouvez », vous baillez »le présent de description place le lecteur au milieu des soldats, dans le train qui les amène au front laissent pencher leur front et fléchissent le cou », cela sent le tabac », vous bougez vaguement », vous étirez vos bras vous retrouvez », vous baillez »le présent d'énonciation rappelle que les soldats décrits sont morts la pierre pense où votre nom s'inscrit », vous n'êtes plus qu'un mot », s'efface », vous n'êtes plus »le présent d'énonciation et l'anaphore déjà » insistent sur la disparition et l'oubli, sur l'appartenance des soldats au passé et à la mortle futur de l'indicatif cloisonne l'avenir, ferme l'horizon des soldats en dévoilant leur destin tragique on glissera », tu n'en reviendras pas », tu survivras »l'anaphore tu n'en reviendras pas » agit comme un refrain et permet d'insister sur le destin tragique des soldatsle contraste entre l'évocation des souvenirs et le rappel du destin tragique crée une tensionle train n'est pas que le moyen de transport des soldatsle train est l'allégorie du destin qui emporte les soldats vers la mort ils sont mus, poussés et déterminés par une force toute-puissante contre laquelle ils ne peuvent rien on part Dieu sait pour où », et nous vers à l'est à nouveau qui roulons »le train apparaît comme une sorte de danse macabre moderne qui emporte les âmes à la mort les soldats assoupis que ta danse secoue », roule au loin roule train des dernières lueurs »l'assonance en ou » et l'allitération en r » dans le vers roule au loin roule train des dernières lueurs » permettent non seulement d'imiter le bruit du train, mais encore d'exprimer la dureté du destin qui va emporter les soldats dans la mortc'est quasiment un train fantôme composé des wagons souvenirs du poète Danse macabre de Michael Wogelmut. né en 1434 à Nuremberg, mort le 30 décembre 1519 dans la même ville est un peintre, dessinateur et graveur sur bois de la Renaissance allemande. Il fut l'un des deux illustrateurs de La Chronique de Nuremberg. II. Une peinture morbide, polémique et grotesque de la guerrele poète évoque la guerre par petites touches morbidesla condition des soldats est cauchemardesque ça tient du mauvais rêve »les soldats sont considérés comme de la chair à canon la cargaison de chair »les soldats sont comparés à du bétail qui irait à l'abattoirla guerre est un aller simple pour la mortles soldats sont des condamnés en sursis, des jeunes envoyés à la boucherie vos jambes condamnées »les soldats sont des victimes sacrificielles comme le montrent ces deux périphrases fiancés de la terre et promis des douleurs »le lexique habituellement destiné à l'amour et aux noces est dévié pour être associé à la mort et à la souffrancecette association des noces et de la mort renforce la dimension sacrificielle des soldatsla mort est synonyme de souffranceen envoyant les soldats à la guerre, on les envoie directement à la mortregistre polémiquel'auteur veut toucher le lecteur, le remuer, le bouleverser, en s'adressent directement à lui Voyez »la guerre n'est plus rien de glorieuxla guerre est une farce tragique et grotesqueabsence totale du registre épiquela guerre évoque des images de pourriture, de décomposition, de maladie, d'éclatement des corps gangrènes », au long pourrissement des entonnoirs noyés », j'ai vu battre le cœur à nu », qu'un obus a coupé par le travers en deux », sans visage et sans yeux »la guerre apparaît comme une boucheriela guerre pue vers le fade parfum qu'exhalent les gangrènes »peinture apocalyptique, sombre et anti-épique de la guerrele poète pour montrer l'absurdité révoltante de la guerre utilise l'humour noir au souvenir du soldat coureur de jupons, éternel amoureux, est attachée l'image chirurgicale d'un cœur ouvertla guerre est une farce tragique ironie tragique l'éternel amoureux a eu son cœur à nu » au sens propre ; le joueur de cartes est devenu aveugle, le très bon joueur de cartes s'est fait exploser par le tonnerre d'un obus, ceux qui baillent n'auront plus de mâchoireau souvenir du soldat gagnant au jeu de cartes est associée l'explosion d'un obustélescopage ou association entre jeu de tonnerre » et qu'un obus a coupé par le travers »jeu de mots à partir de tonnerre »cela renforce l'impression que la mort tombe au hasard, comme à la loterieceux qui sont morts ont tiré les mauvaises cartesmême le souvenir des soldats fatigués évoque de futurs cadavres laissent pencher leur front et fléchissent le cou »l'évocation vous avez une bouche et des dents » laisse présupposer que les soldats qui sont revenus du front n'ont plus ni bouche ni dentsla seule faute des soldats est d'être morts comme l'indique le dernier vers l'allitération en p » souligne que les soldats sont coupables d'être morts et qu'ils ont sacrifié leur viel'allitération en p » suggère de la violence et de la peinel'auteur dénonce la guerre celle-ci n'a rien d'héroïque, elle transforme les soldats en chair à canon, elle se caractérise par une effroyable boucherie et par un sacrifice collectif Le Triomphe de la Mort 1562 est une œuvre de Pieter Brueghel l'Ancien conservée au musée du Prado à Madrid Espagne. Ce tableau est une allégorie mettant en scène diverses formes relatives à la mort crime, exécution, maladie, combat, suicide. Allégorie de la mort à qui personne n'échappe, on y voit toutes les classes sociales, rois, cardinaux, joueurs de cartes, amants, égaux devant la mort. III. Un regard mélancolique envers ses frères d'armes, contre l'oubli tout le texte est empreint d'une certaine mélancolie de la couleur des pleurs »registre lyrique, pathétique et élégiaquele poète plonge dans ses souvenirs de médecin des tranchées comme le prouve l'utilisation du passé composé j'ai vu », j'ai déchiré »le poète invoque les figures fantomatiques et oubliées de ses amis et camarades disparus à la guerre le futur de l'indicatif traduit une certaine tristesse et un vrai désespoirl'utilisation des pronoms personnels et des déterminants, les structures emphatiques révèlent une vraie complicité et un esprit de camaraderie envers les personnages invoqués on », nous », notre » le poète se replace parmi ses camarades morts ou disparusesprit de fraternité tu », toi qui courais », ta chemise », et toi non plus tu », et toi le tatoué tu » en s'adressant directement à eux, le poète montre sa sympathie pour ces soldats qu'il a côtoyéscette sympathie s'exprime également par l'évocation de souvenirs rendant les soldats pleins de vie et attachants à travers un lexique affectifà chaque soldat est attaché une activité dévoilant son caractère et le rendant à nouveau vivant qui courais les filles jeune homme », vieux joueur de manille », le tatoué l'ancien Légionnaire »la mobilisation des sensations la vue le tatoué », l'odorat dans l'énumération le tabac la laine et la sueur », l'ouïe chante », crie » redonne de la vie aux amis disparus et renforce la mélancolie par un jeu de contraste avec le présentla dernière strophe qui repose sur l'anaphore déjà » acentue ce mélange de révolte, de désespoir et de mélancolie en déplorant l'oubli dont sont victimes les mortsL'anaphore déjà » insiste sur le fait que la vie est trop courte, insiste sur la mort et sur la durée limitée des soldatsla mort arrive très vitel'auteur dénonce aussi l'hypocrisie de la nation qui croit racheter la mort de millions d'hommes en se contentant de figer dans la pierre des noms sans rappeler leur visag, leur passé, leur identité, leur caractère, leurs caractéristiques physiquesmais en dénonçant cet oubli après avoir invoqué leurs figures, le poète permet au lecteur de faire un véritable travail de mémoirele poète assume ce travail de mémoire grâce à son geste poétiqueil insiste sur l'oubli souvenir », s'efface »le poète a composé ce texte en la mémoire des défunts, pour qu'on se souvienne d'eux, pour dénoncer la guerre, pour lutter contre l'oubli, pour qu'on commémore tous les soldats, pour rendre hommage aux soldats tombés, pour les remercieril dénonce l'oubli et le manque de travail de mémoire juste marquer leurs noms sur un monument, ce n'est pas assez déjà vous n'êtes plus qu'un mot d'or sur nos places »Il dénonce l’État qui pense racheter sa conscience en érigeant des monuments aux mortsc'est l'écriture poétique ici qui parvient à rendre hommage aux morts et à faire un véritable travail de mémoire Les Joueurs de skat en allemand Die Skatspieler est un tableau peint par Otto Dix en 1920. Il représente des invalides de la Première Guerre mondiale. Il est conservé à la Neue Nationalgalerie de Berlin. Il a aussi porté le titre, plus tardif, Kartenspielende Kriegskrüppel Mutilés de guerre jouant aux cartes. Il appartient au courant artistique appelé Nouvelle Objectivité. Conclusion ce texte est intéressant car il dévoile la réalité morbide et grotesque d'une guerre industrielle qui a réduit les soldats à de la chair à canon. Il nous touche grâce à un jeu subtil entre le passé et le présent, et il nous emporte dans les wagons du souvenir. Aussi, l'auteur parvient à lutter contre l'oubli en interpellant le lecteur et en multipliant les différentes tonalités tragique, grotesque, polémique, lyrique, pathétique. Le poète parvient à rendre hommage aux morts en tissant un lien entre les vivants et les morts et en redonnant un visage et une âme aux disparus. On retrouve la même évocation d'une boucherie atroce pour décrire la guerre dans Candide de Voltaire boucherie héroïque », mais également et surtout dans Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline, qui définit la Première Guerre mondiale comme la fricassée boueuse des héroïsmes ». L'Anneau de la mémoire est un monument unique en son genre. 579 606 noms y sont gravés, égrénés au fil de 500 plaques d'acier présentées en cercle, entre livre ouvert et anneau mémoriel. Philippe Prost, l'architecte retenu pour la conception de ce mémorial, a réussi à concevoir une structure qui réunit la nature, le paysage, l'art et l'histoire au service de la mémoire. Et donc au service de l'avenir. Car cet Anneau de la mémoire, entre la nécropole de Notre-Dame de Lorette et la descente vers le village d'Ablain-Saint-Nazaire, porte un message fort. En présentant cette liste effarante de noms de manière alphabétique, sans distinction de nationalité, de genre, de religion ou de grade, il rassemble tous ces morts dans une forme de fraternité éternelle, un message de paix universelle. Une paix réelle mais fragile, symbolisée par ces 500 plaques de métal formant une gigantesque ellipse posée en équilibre sur un territoire autrefois bouleversé par la guerre. Source du texte
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le train de la vie texte