Bonjour, Je suis passer au conseil des prud'homme et aujourd'hui le verdict est tomber mais je ne comprend certaineJean-Marie Le Pen condamnĂ© Ă payer 5000 euros d'amende pour des propos racistes AFP AFP JUSTICE - La cour d'appel de Paris a confirmĂ© jeudi la condamnation Ă 5000 euros d'amende du prĂ©sident d'honneur du Front national, Jean-Marie Le Pen. Cette condamnation fait suite Ă des propos racistes. Le fondateur du parti d'extrĂȘme droite va "Ă©videment former un pourvoi en cassation", a indiquĂ© son dĂ©fenseur, Me Wallerand de Saint-Just. Jean-Marie Le Pen avait Ă©tĂ© condamnĂ© en premiĂšre instance, le 19 dĂ©cembre 2013, pour injure publique envers un groupe de personnes en raison de son appartenance Ă une ethnie. Le 22 septembre 2012, Ă l'universitĂ© d'Ă©tĂ© du Front national Ă La Baule Loire-Atlantique, Jean-Marie Le Pen avait enchaĂźnĂ©, sous les yeux de sa fille Marine, les provocations sur l'immigration, thĂšme fĂ©tiche du FN. Moquant les Roms, il avait suscitĂ© rires et applaudissements nourris en leur attribuant la phrase "Nous, nous sommes comme les oiseaux, nous volons naturellement." Saisir la Cour europĂ©enne des droits de l'Homme La cour d'appel a toutefois ramenĂ© le chef de condamnation Ă "complicitĂ©" d'injure publique, les propos incriminĂ©s ayant Ă©tĂ© diffusĂ©s sur le site internet du FN en droit de la presse, le diffuseur est auteur principal. Me de Saint-Just avait arguĂ© que son client n'avait pas consenti Ă ce que ce discours soit ainsi diffusĂ©. En premiĂšre instance, le tribunal avait Ă©cartĂ© cet argument, Jean-Marie Le Pen n'ayant "jamais protestĂ© contre cette diffusion ni sollicitĂ© le retrait de la vidĂ©o litigieuse". Son avocat avait plaidĂ© la relaxe, arguant de la libertĂ© d'expression et assurant que voler ne dĂ©signait pas en lâespĂšce la "soustraction frauduleuse", mais le dĂ©placement dans les airs, "comme les oiseaux qui n'ont aucune frontiĂšre". "Cette dĂ©cision in fine est une violation trĂšs importante de la libertĂ© d'expression", a estimĂ© Me de Saint-Just jeudi, assurant que son client "ira jusqu'au bout, devant la Cour europĂ©enne des droits de l'Homme qui se fait le chantre de la libertĂ© d'expression et que prĂ©cĂšde habituellement la cour d'appel, sauf quand il s'agit de Jean-Marie Le Pen". Le fondateur du FN Ă©tait poursuivi par plusieurs associations antiracistes, parties civiles, dont les avocats avaient dĂ©noncĂ© ses "propos nausĂ©eux", sa volontĂ© de "stigmatiser l'autre" ou son "humour raciste". Son dernier dĂ©rapage en date remonte Ă mai 2014. Le Pen avait alors exprimĂ© que le virus Ebola pouvait rĂ©gler le problĂšme de l'immigration en trois mois. Les prĂ©cĂ©dents dĂ©rapages de Le Penpar LeHuffPost Cadeauxet produits officiels sur le thĂšme Ne Peux Pas Payer DĂ©couvrez des t-shirts, posters, stick
Bonjour, Nous vous remercions pour votre question. L'article 528 du Code de procĂ©dure civile dispose que "Le dĂ©lai Ă l'expiration duquel un recours ne peut plus ĂȘtre exercĂ© court Ă compter de la notification du jugement, Ă moins que ce dĂ©lai n'ait commencĂ© Ă courir, en vertu de la loi, dĂšs la date du jugement. Le dĂ©lai court mĂȘme Ă l'encontre de celui qui notifie." Dans un arrĂȘt du 5 janvier 1977, la Cour de cassation a pu prĂ©ciser que c'est la date de notification qui fait courir le dĂ©lai, peu important la date de remise effective de la copie au destinataire. En cas de difficultĂ©s concernant le paiement des dettes, le dĂ©biteur concernĂ© peut Ă©ventuellement demander un Ă©chelonnement des dettes Ă l'huissier de justice. A noter qu'en principe, l'Ă©chĂ©ancier mis en place par un huissier constitue un accord amiable entre l'huissier au nom du crĂ©ancier et le dĂ©biteur. L'huissier est tenu de respecter la dĂ©cision du crĂ©ancier qui peut Ă©ventuellement s'opposer Ă la mise en place de l'Ă©chĂ©ancier ou encore au montant de la mensualitĂ©. Par ailleurs, il existe en France, la possibilitĂ© pour un dĂ©biteur de dĂ©poser un dossier de surendettement des particulier, en vue de faire effacer les dettes non professionnelles hormis certaines dettes telles que la pension alimentaire. Il convient de soumettre l'ensemble des faits Ă un avocat qui dispose de l'expertise nĂ©cessaire afin d'assister le dĂ©biteur concernĂ© dans ses dĂ©marches et nĂ©gociations amiables avec l'huissier ou le crĂ©ancier en vue de la mise en place d'un Ă©chĂ©ancier. L'avocat pourra Ă©galement estimer les opportunitĂ©s de succĂšs du client en cas de dĂ©pĂŽt d'un dossier de surendettement auprĂšs de la Banque de France, en vue de l'effacement de ses dettes, le cas Ă©chĂ©ant. Pour plus d'information, n'hĂ©sitez pas Ă nous contacter au L'Ă©quipe d'Avostart. RĂ©ponse du 12 dĂ©cembre 2019
condamnéà payer mais je ne peux pas. Les Comme vous avez pu le voir, rembourser ses dettes est obligatoire. Plus sĂ©rieusement, supposons que vous ĂȘtes condamnĂ©, par une dĂ©cision devenue dĂ©finitive (vous ne pouvez plus faire appel ou exercer de recours), Ă payer une somme dâargent.
Le mĂ©canisme de lâastreinte consiste Ă ce quâune dĂ©cision de justice condamnant quelquâun Ă faire quelque chose et non Ă payer une somme dâargent accompagne cette condamnation dâune pĂ©nalitĂ© financiĂšre. En effet, il nâexiste pas de moyen de contraindre quelquâun Ă exĂ©cuter une prestation de force » et la seule solution consiste Ă lui imposer des pĂ©nalitĂ©s sâil ne sâexĂ©cute pas dans le dĂ©lai prescrit, voire sâil ne sâexĂ©cute pas du tout. GĂ©nĂ©ralement, la dĂ©cision de justice sera libellĂ©e en la forme suivante Condamne Primus Ă exĂ©cuter telle prestation au profit de Secundus, sous astreinte dâun montant de 100 Euros par jour de retard Ă compter du prononcĂ©/de la signification de la prĂ©sente dĂ©cision». A noter, gĂ©nĂ©ralement, lâastreinte ne commence Ă courir quâĂ compter de la signification par huissier de la dĂ©cision trĂšs rarement Ă compter du prononcĂ©, sauf cas dâextrĂȘme urgence voire mĂȘme Ă compter dâun certain dĂ©lai, par exemple un mois, Ă compter de la signification par huissier. Le motif en est pratique il faut tout simplement que Primus ait le temps, de bonne foi, dâexĂ©cuter sa prestation. On considĂšrera donc que passĂ© un certain dĂ©lai, il fait preuve de mauvaise foi de sorte que lâastreinte peut courir. Donc, si Primus ne sâexĂ©cute pas dans le dĂ©lai, il devra payer 100 Euros par jour. Le principe est simple, lâapplication, un peu moins ; il y a une diffĂ©rence fondamentale entre une astreinte prononcĂ©e par un Juge et une astreinte perçue par Secundus. En effet, pour que Secundus puisse percevoir lâastreinte, il faut la liquider. Cela signifie quâil doit saisir un Juge soit celui qui a rendu la dĂ©cision, soit un autre, en principe le Juge de lâExĂ©cution afin de dĂ©montrer que Primus ne sâest pas acquittĂ© son obligation dans le dĂ©lai imparti et quâil faut donc que la pĂ©nalitĂ© soit appliquĂ©e en pratique. Or ce nouveau Juge nâest pas lĂ uniquement pour appliquer mathĂ©matiquement lâastreinte, mais aussi pour sâassurer quâelle demeure opportune. Autrement dit, il ne peut la supprimer, mais il peut la modĂ©rer compte tenu des Ă©lĂ©ments de fait dĂ©montrĂ©s par Primus, ou encore lâappliquer dans toute sa rigueur. Par exemple, si Primus devait effectuer des travaux en extĂ©rieur, et quâil en a Ă©tĂ© empĂȘchĂ© soit par le refus de Secundus qui ne lui a pas donnĂ© accĂšs aux lieux, soit encore, par exemple, par des intempĂ©ries, il pourra demander Ă ce que lâastreinte soit considĂ©rablement rĂ©duite. En revanche, sâil nâa aucune justification Ă apporter au fait quâil nâa pas exĂ©cutĂ© sa prestation, le Juge liquidera lâastreinte câest-Ă -dire condamnera Primus Ă la rĂ©gler Ă Secundus de façon beaucoup plus stricte afin de lui donner son plein caractĂšre de sanction. Il faut donc retenir que lâastreinte fonctionne en deux temps et quâun jugement prononçant lâastreinte ne permet pas de la percevoir sans nouvelle saisine dâun Juge.Cest du confort mais pas du luxe comme on peut se le reprĂ©senter (tu tâhabilles ps en Dior / Prada, tu pars pas en voyage en dormant dans des hĂŽtels 5* tous les soirs, tu nâas pas un chef Ă domicile. Bref câest du « confort amĂ©liorĂ© », mais pas du luxe tel quâil est entendu habituellement. Bah oui 10⏠le repas du soir quand tu as de la viande Ă 40⏠le kilos c'est pas La rĂ©siliation du contrat dâassurance pour non-paiement de la prime est prĂ©vue par lâarticle L 113-3 du code des assurances qui stipule âŠA dĂ©faut de paiement dâune prime ou dâune fraction de prime, dans les dix jours de son Ă©chĂ©ance, et indĂ©pendamment du droit pour lâassureur de poursuivre lâexĂ©cution du contrat en justice, la garantie ne peut ĂȘtre suspendue que trente jours aprĂšs la mise en demeure de lâassurĂ©. Au cas oĂč la prime annuelle a Ă©tĂ© fractionnĂ©e, la suspension de la garantie, intervenue en cas de non-paiement dâune des fractions de prime, produit ses effets jusquâĂ lâexpiration de la pĂ©riode annuelle considĂ©rĂ©e. La prime ou fraction de prime est portable dans tous les cas, aprĂšs la mise en demeure de lâassurĂ©. Lâassureur a le droit de rĂ©silier le contrat dix jours aprĂšs lâexpiration du dĂ©lai de trente jours mentionnĂ© au deuxiĂšme alinĂ©a du prĂ©sent article. Le contrat non rĂ©siliĂ© reprend pour lâavenir ses effets, Ă midi le lendemain du jour oĂč ont Ă©tĂ© payĂ©s Ă lâassureur ou au mandataire dĂ©signĂ© par lui Ă cet effet, la prime arriĂ©rĂ©e ou, en cas de fractionnement de la prime annuelle, les fractions de prime ayant fait lâobjet de la mise en demeure et celles venues Ă Ă©chĂ©ance pendant la pĂ©riode de suspension ainsi que, Ă©ventuellement, les frais de poursuites et de recouvrement. » 1/ La forme de la rĂ©siliation Cet article comporte une disposition qui est un vĂ©ritable piĂšge pour les assurĂ©s. Comme lâarticle L 112-2 du code des assurances qui, interprĂ©tĂ© par la cour de cassation, prĂ©voit que lâassurĂ© a la facultĂ© de modifier son contrat par lettre simple ou tĂ©lĂ©copie, lâassureur peut rĂ©silier le contrat dâassurance par lettre recommandĂ©e sans accusĂ© de rĂ©ception. Il arrive trĂšs frĂ©quemment que les assurĂ©s ne reçoivent pas les lettres recommandĂ©es des assureurs, ce qui provoque un nombre considĂ©rable de mauvaises surprises et de procĂšs vouĂ©s Ă lâĂ©chec. Car la rĂšgle est dâune rigueur jamais affaiblie par la cour de cassation. DĂšs lors que lâassureur dĂ©montre lâenvoi de la lettre recommandĂ©e, Ă lâadresse de lâassurĂ© ou de celui qui paye la prime, le contrat sera irrĂ©mĂ©diablement rĂ©siliĂ© dans le dĂ©lai prĂ©vu par lâarticle L 113-3 du code des assurances avec toutes les consĂ©quences y attachĂ©es. Il suffit que la lettre recommandĂ©e recopie le contenu de lâarticle, le contrat dâassurance sera suspendu dans le dĂ©lai de 30 jours et rĂ©siliĂ© Ă lâissue des 10 jours suivant cette Ă©chĂ©ance. Que la prime soit annuelle ou mensuelle la rĂšgle est la mĂȘme, le moindre incident ou retard de paiement permet Ă lâassureur de rĂ©silier, le contrat. Lorsque la prime est mensuelle, le moindre incident rend lâintĂ©gralitĂ© de la prime annuelle immĂ©diatement exigible, lâassurĂ© ne doit plus seulement payer la mensualitĂ©, mais la prime annuelle. Lorsque lâassurĂ© se plaint de ne pas avoir reçu la lettre recommandĂ©e, et quâil en rĂ©clame la justification Ă lâassureur, celui-ci a la fĂącheuse habitude de ne pas rĂ©pondre. Il attend le plus souvent que lâassurĂ© saisisse le juge pour rĂ©pondre et fournir le justificatif de lâenvoi, par un bordereau de la Poste comportant des dizaines dâenvois le mĂȘme jour, dans lequel se trouve quasiment toujours celui concernant lâassurĂ© qui conteste. Dans toutes les affaires que le cabinet RADIER a eu Ă connaitre Ă chaque fois que le juge Ă Ă©tĂ© saisi, lâassureur a toujours prĂ©sentĂ© le justificatif de lâenvoi de la lettre. LâexpĂ©rience est trĂšs souvent douloureuse pour lâassurĂ© qui ne rĂ©alise lâĂ©vĂšnement quâĂ lâoccasion dâun sinistre pour dĂ©couvrir quâil nâest pas assurĂ©. De nombreux plaideurs ont tentĂ© de combattre la rigiditĂ© et lâinjustice de ce texte, qui va Ă lâencontre de tous les usages et du bon sens, mais malheureusement sans aucun succĂšs. Dans une affaire, un plaideur est parvenu Ă dĂ©montrer que la Poste ne lâavait pas averti quâil pouvait retirer la lettre recommandĂ©e quâelle avait conservĂ©e, pourtant la cour de cassation a jugĂ© que lâassureur nâavait pour seule obligation que dĂ©montrer lâenvoi de la lettre et non sa rĂ©ception par son destinataire. Par consĂ©quent la rĂ©siliation du contrat dâassurance a Ă©tĂ© confirmĂ©e. MalgrĂ© les tentatives malheureuses pour rĂ©sister Ă la rigueur et lâinjustice de cette rĂšgle aucune modification du texte ou de la position de la cour de cassation pour son interprĂ©tation ne sont en vue. 2/ Les consĂ©quences de la rĂ©siliation En cas de rĂ©siliation en cours de contrat lâassureur doit restituer le prorata de prime courant jusquâĂ la fin du contrat. Quand un assurĂ© qui reçoit une mise en demeure avec rĂ©siliation du contrat, paye aprĂšs la rĂ©siliation, soit lâassureur accepte le paiement et le contrat reprend effet, soit lâassureur refuse le paiement et restitue la part de la prime courant jusquâĂ la date anniversaire du contrat. Mais les assureurs ont rĂ©pliquĂ© en imposant une clause de leur contrat prĂ©voyant quâen cas de rĂ©siliation pour non-paiement de la prime, le reliquat de prime pour la pĂ©riode postĂ©rieure Ă la rĂ©siliation leur resterait acquis Ă titre de premiers dommages intĂ©rĂȘts. Par consĂ©quent quand lâassurĂ© paye en retard aprĂšs rĂ©siliation, si lâassureur accepte la prime sans rembourser le reliquat, cela ne signifie pas que le contrat a repris tous ses effets, mais que le contrat est bien rĂ©siliĂ© et que lâassureur a conservĂ© toute la prime Ă titre de dommages intĂ©rĂȘts de la rĂ©siliation. La situation est dĂ©sormais trĂšs claire pour la cour de cassation. Lorsque le contrat dâassurance prĂ©voit, comme câest presque toujours le cas, quâen cas de rĂ©siliation pour non-paiement des primes le solde de la prime que lâassureur doit normalement restituer Ă lâassurĂ© lui restes acquis Ă titre de dommages intĂ©rĂȘts, lâencaissement aprĂšs rĂ©siliation du contrat ne vaut pas renonciation Ă cette rĂ©siliation. lâarrĂȘt retient que si M. X⊠prĂ©tend que les assureurs auraient renoncĂ© Ă se prĂ©valoir de la rĂ©siliation des contrats, la renonciation Ă un droit ne peut rĂ©sulter que dâun acte manifestant sans Ă©quivoque la volontĂ© de renoncer ; que tel nâest pas le cas de lâencaissement que fait sans rĂ©serves lâassureur, aprĂšs la date de rĂ©siliation, dâune prime venue Ă Ă©chĂ©ance avant, avec la prĂ©cision que la rĂ©siliation ne dispense pas lâassurĂ© du paiement des primes Ă©chues, traduisant, en tout Ă©tat de cause, la volontĂ© de lâassureur de percevoir lâintĂ©gralitĂ© des cotisations impayĂ©es.. »Cass 2Ăšme civ 24 mai 2006 Conclusion, en cas de rĂ©siliation lâassureur a le droit de poursuivre lâassurĂ© pour le paiement de la prime totale, mais conserve le bĂ©nĂ©fice de la rĂ©siliation, de sorte quâen cas de sinistre le contrat est rĂ©siliĂ© et lâassurĂ© aura tout perdu. En revanche en cas de rĂ©siliation, les assureurs confient les poursuites en paiement de la prime Ă des sociĂ©tĂ©s de recouvrement trĂšs virulentes qui adressent de nombreuses lettres de menace, mais nâexercent de vraies poursuites que trĂšs rarement, surtout pour de petites sommes. Le06 aoĂ»t 2022 Ă 03:04:03 :Le 06 aoĂ»t 2022 Ă 03 - page 18 - Topic ALEX JONES est FINITO : Amende de 45 MILLIONS de DOLLARS A PAYER pour
On n'a pas le droit de couper l'eau. Vous ne le saviez pas? La Lyonnaise des Eaux non plus, manifestement. Le 28 juillet, elle a coupĂ© l'eau de Mme X., une mĂšre de famille seule avec deux enfants, l'un de six ans, l'autre de seize. Mme X. a, pendant un mois et demi, fait dix-huit kilomĂštres tous les deux jours, pour aller chercher de l'eau chez sa belle-mĂšre, qui possĂšde un puits, et rapporter 85 litres Ă chaque voyage. Elle a aussi dĂ» acheter rĂ©guliĂšrement de l'eau en bouteille trois packs de douze litres tous les deux jours. Mme X. s'est retrouvĂ©e dans une situation difficile, aprĂšs le dĂ©part de son mari, en 2010, et une maladie ayant dĂ©bouchĂ© sur une invaliditĂ©. Ses ressources mensuelles 1890 euros sont dĂ©sormais infĂ©rieures Ă ses charges 2 000 euros. MalgrĂ© une dĂ©cision d'effacement de sa dette, rendue par la commission de surendettement de l'Aisne en novembre 2012, elle devait encore, le 28 juillet, la somme de 646 euros Ă la Lyonnaise des Eaux. AprĂšs que le distributeur lui ait coupĂ© l'eau, la sociĂ©tĂ© Sogedi, chargĂ©e de recouvrer la dette, lui a proposĂ© un plan d'Ă©chelonnement, que Mme X. a acceptĂ©. Il prĂ©voyait un premier versement de 30 euros, puis douze versements mensuels de 50 euros, et un dernier de 69,41 euros. Mme X. a effectuĂ© les deux premiers versements le 20 aoĂ»t et le 8 septembre. NĂ©anmoins, l'eau n'a pas Ă©tĂ© rĂ©tablie, et Mme X. a fini par contacter, sur Internet, la Fondation France LibertĂ©s, que prĂ©side aujourd'hui Gilbert Mitterrand, et la coordination Eau-Ile-de-France, qui se battent pour le droit Ă l'eau. En dĂ©pit de l'intervention amiable de ces deux associations, la Lyonnaise a indiquĂ© qu'elle ne rĂ©tablirait pas l'eau, tant que la facture ne serait pas intĂ©gralement rĂ©glĂ©e, ce qui reviendrait Ă priver Mme X. de cette ressource pendant quatorze mois. Les associations ont attaquĂ© la Lyonnaise des Eaux en rĂ©fĂ©rĂ© le 10 septembre, devant le tribunal d'instance de Soissons. Elles se sont portĂ©es partie civile aux cĂŽtĂ©s de Mme X. DĂšs que la Lyonnaise des eaux a reçu copie de l'assignation, le 15 septembre, elle a rĂ©tabli l'eau dans les deux heures, et prĂ©tendu qu'il n'y avait plus matiĂšre Ă procĂšs. Les deux associations ont nĂ©anmoins demandĂ© l'indemnisation de la cliente, pour trouble manifestement illicite. Elles ont accusĂ© la Lyonnaise des Eaux d'avoir violĂ© l'article 19 de la loi "Brottes", du 15 avril 2013, "visant Ă prĂ©parer la transition vers un systĂšme Ă©nergĂ©tique sobre et portant diverses dispositions sur la tarification de l'eau et sur les Ă©oliennes", intĂ©grĂ©e dans le code de l'action sociale et des familles article L 115-3. Il dit en substance que les distributeurs dâeau ne peuvent procĂ©der, dans une rĂ©sidence principale, Ă lâinterruption, y compris par rĂ©siliation de contrat, pour non-paiement des factures, de la fourniture dâeau aux personnes ou familles. Les associations ont rappelĂ© que le droit Ă l'eau constitue aujourd'hui un droit fondamental, indissociable du droit Ă la vie et Ă la dignitĂ©, reconnu comme tel par l'Organisation des Nations unies rĂ©solution du 28 juillet 2010 de l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de l'ONU, rĂ©solution 15/9 du 30 septembre 2010 du conseil des droits de l'homme. Le tribunal d'instance de Soissons leur a donnĂ© raison, le 25 septembre. Dans son ordonnance de rĂ©fĂ©rĂ©, le juge rappelle que, selon l'article L 115-3 du code de l'action sociale et des familles, "en cas de non-paiement d'une facture d'eau par toute personne ou famille Ă©prouvant des difficultĂ©s particuliĂšres, la fourniture d'eau est maintenue jusqu'Ă ce qu'il ait Ă©tĂ© statuĂ© sur la demande d'aide faite auprĂšs de la collectivitĂ© par cette personne". Il dĂ©coule de ce texte que "le client d'un distributeur d'eau qui est de bonne foi, mais qui, compte tenu de l'existence d'une situation financiĂšre trĂšs obĂ©rĂ©e, est en retard dans le rĂšglement de ses factures, a, en vertu de son droit fondamental Ă l'eau, le droit d'obtenir une aide de la collectivitĂ© publique pour disposer du maintien de la fourniture d'eau dans sa rĂ©sidence principale ..." En l'espĂšce, la bonne foi de Mme X. est "prĂ©sumĂ©e " "la Lyonnaise des eaux n'allĂšgue ni ne prouve aucun Ă©lĂ©ment qui serait susceptible de d'Ă©tablir sa mauvaise foi". En effet, elle a versĂ© deux acomptes. Le tribunal juge donc que la coupure d'eau "revĂȘt un caractĂšre manifestement illicite et a occasionnĂ© un trouble illicite Ă sa contractante". "MĂȘme si le trouble manifestement illicite a cessĂ©, la durĂ©e de la coupure d'eau pratiquĂ©e sans aucune justification pendant plus d'un mois et demi en Ă©tĂ© laisse craindre sĂ©rieusement la survenance d'un dommage imminent, dĂšs lors que cette derniĂšre dispose encore du pouvoir discrĂ©tionnaire de couper le branchement en eau de sa cliente". Le tribunal a condamnĂ© la Lyonnaise des Eaux Ă indemniser le prĂ©judice moral subi par Mme X., Ă hauteur de 5 000 euros. Il lui a interdit de couper l'eau pendant un an, sous peine d'astreinte de 100 euros par jour. Il a aussi indemnisĂ© son prĂ©judice matĂ©riel allers-retours au puits Ă hauteur de 680 euros. La Lyonnaise des Eaux devra verser des dommages et intĂ©rĂȘts aux deux associations, qui ont Ă©tĂ© reconnues fondĂ©es Ă agir. la compagnie a indiquĂ© dans un communiquĂ© que " dans le traitement de ce dossier, il y a eu des erreurs d'apprĂ©ciation et des dysfonctionnements qui expliquent la durĂ©e exceptionnelle de cette coupure d'eau". Elle indique "regretter" cette situation et avoir "pris toutes mesures" pour qu'elle ne se reproduise pas. Emmanuel PoilĂąne, le directeur de la Fondation France LibertĂ©s, regrette que la loi ne soit guĂšre connue, des assistantes sociales ou des maires. Il faut dire qu'elle a Ă©tĂ© votĂ©e sans le moindre dĂ©bat, dans le cadre d'un texte qui Ă©tait destinĂ© Ă Ă©largir Ă tous la trĂȘve hivernale concernant les coupures d'Ă©nergie et, pourrait-on dire, sans que le lĂ©gislateur lui-mĂȘme s'en aperçoive. Le fait d'avoir supprimĂ© quelques mots rĂ©servant la trĂȘve hivernale aux personnes qui bĂ©nĂ©ficient du fonds de solidaritĂ© logement a, par effet domino, affectĂ© la distribution d'eau. La FĂ©dĂ©ration Professionnelle des Entreprises de l'Eau FP2E estime que, de ce fait, la sĂ©curitĂ© juridique de cette disposition n'est pas garantie. "Un texte qui vise les personnes en difficultĂ© ne peut ĂȘtre interprĂ©tĂ© comme interdisant de couper l'eau Ă tous", indique son dĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral, Tristan Mathieu. Il estime que les Ă©lus locaux devraient demander une clarification au ministĂšre de l'Ă©cologie. "Si l'on ne peut plus faire de coupures d'eau, les impayĂ©s vont passer de 0,7% Ă 4%", prĂ©vient-il. Il estime que "la loi doit protĂ©ger les plus dĂ©munis", et non fournir Ă d'autres "l'opportunitĂ© de ne plus payer leurs factures". Si les coupures d'eau continuaient, les deux associations estiment toutefois qu'il faudrait lancer une action de groupe. Le dĂ©cret d'application de la loi sur la consommation crĂ©ant l'action de groupe vient justement de paraĂźtre au Journal officiel de ce matin. Et vous, qu'en pensez-vous? Que faire en cas de coupure d'eau et lettre-type Ă envoyer Ă l'opĂ©rateur Lire aussi la chronique Sosconso du vendredi 3 octobre D'autres articles de Sosconso l'assurance fuite d'eau un tuyau crevĂ© ou J'entends la pompe Ă chaleur de la piscine du voisin ou Air France indemnisera les passagers victimes de la grĂšve des pilotes RafaĂ«le RivaisBlog SOS conso